16 septembre 2019 / Par Asuka Boehm

Événements importants, leçons importantes

J’ai un souvenir d’enfance particulier de l’ouragan Juan, qui a frappé les Maritimes à la fin de septembre 2003. Les lumières se sont éteintes avant la fin de la journée, et j’ai prié pour que l’arbre devant ma chambre ne s’écrase pas au milieu de la nuit. Je ne me souviens pas combien de jours j’ai passés sans aller à l’école, mais je me souviens parfaitement avoir pris mes repas à la lueur des chandelles assez longtemps pour que l’attrait de la nouveauté disparaisse.

La fin de semaine dernière, j’ai regardé de loin des amis et des membres de ma famille afficher des mises à jour sur l’ouragan Dorian. Des arbres centenaires ont été déracinés, nous avons été choqués lorsqu’une grue s’est effondrée au centre-ville d’Halifax et que des bateaux se sont échoués, le vent les ayant arrachés à leurs ancres. Aujourd’hui, après quelques années de collecte de données sur la fiabilité du réseau électrique, j’ai pris note des lignes électriques et des poteaux électriques qui ont durement été touchés par des vents violents et je me suis demandé à quoi cela ressemblerait sur le plan numérique.

Depuis que j’ai commencé à travailler à l’ACÉ, j’ai été témoin de nombreux événements importants qui ont eu des répercussions sur de nombreux services publics et qui échappent à leur contrôle. Cependant, l’année dernière, des événements aussi importants se sont multipliés au fur et à mesure que les collectivités canadiennes ont affronté des tempêtes de vent extrêmes, des tempêtes de verglas et des tornades. J’ai déjà pensé à l’ouragan Juan comme à un événement anormal, mais aujourd’hui, entre ce que j’ai vécu et l’ouragan Dorian, je peux citer les noms des ouragans comme des noms de premiers ministres — un peu comme de l’information à ressortir lors d’une soirée quizz dans un pub de votre quartier.

Une autre chose que j’ai apprise dans mon travail, c’est que lorsque la nature se défoule et que les lumières s’éteignent, il se passe beaucoup de choses en coulisse pour rétablir l’électricité rapidement et en toute sécurité. Les accords d’assistance mutuelle sont toujours prêts et des équipes d’autres services publics sont dépêchés sur place pour aider au nettoyage après la tempête et à la restauration de l’équipement. Des programmes d’élagage des arbres et d’entretien de l’équipement sont mis en œuvre toute l’année pour prévenir tout contact ou dommage inutile à l’équipement. Les équipes de communication et d’exploitation des services publics collaborent pour tenir le public informé des délais de remise en état, des pannes et de la sécurité des équipements électriques.

À l’ère du numérique, les services publics ont commencé à afficher les pannes en temps réel en ligne au moyen de cartes illustrant les pannes d’électricité. Pendant que l’ouragan Dorian frappait, provoquant le déferlement des vagues et la chute d’arbres captés sur des vidéos qui ont fait le tour des médias, j’ai aussi regardé la carte des pannes et imprimé le tracé de l’ouragan. Aujourd’hui, chaque fois qu’une bulle représentant une panne d’électricité disparait, je sais qu’il y a des centaines, voire des milliers, de personnes qui travaillent ensemble 24 heures sur 24 pour y parvenir.

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