Affaires courantes

Affaires courantes est le bulletin d'information mensuel d'Électricité Canada qui présente les efforts de représentation, les réussites des membres et les nouvelles concernant le secteur.

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Nouvelles 72 - décembre 2024

Les entreprises partenaires

Le programme des entreprises partenaires d’Électricité Canada compte près de 100 entreprises qui fournissent des services et des solutions à tous les volets du secteur de l’électricité. Il s’agit d’un lieu où des maîtres à penser peuvent retrouver des chefs de file du milieu et leur présenter leur expertise. Nous avons rencontré Faran Mirza, gestionnaire du programme des entreprises partenaires et des événements.

Bonjour, Faran et merci de nous rencontrer. Parlez-nous des entreprises partenaires – de qui s’agit-il et pourquoi font-elles une différence pour Électricité Canada et ses membres?

Les entreprises partenaires d’Électricité Canada sont des fournisseurs et des vendeurs de solutions pour le secteur de l’électricité. Ils sont essentiels pour nos membres à cause de leur grande expertise, de leur avant-gardisme et de leur savoir. Ils poursuivent tous les jours des travaux de recherche et d’innovation et apportent ainsi des solutions novatrices qui peuvent aider nos membres à relever leurs défis au quotidien et à long terme.

En quoi est-il avantageux de participer au programme?

L’avantage pour les membres d’Électricité Canada est la possibilité d’apprendre de l’expertise de nos partenaires. Ils peuvent s’informer des innovations et de la recherche qu’ils réalisent. Ils découvrent les problèmes qu’ils tâchent de résoudre avec leurs produits et services.

De plus, nos partenaires peuvent nouer des liens avec leur clientèle actuelle et potentielle. Électricité Canada compte une quarantaine de conseils et de comités. Nous aidons à jumeler nos partenaires au bon groupe pour qu’ils fassent connaître leurs solutions et innovations et répondre ainsi aux besoins de chaque conseil et comité.

En 2025, quelles possibilités s’offriront aux entreprises partenaires?

L’an prochain, les entreprises partenaires pourront assister à des événements d’Électricité Canada, en commençant par DistribuTech. Il s’agit d’un des plus grands événements du secteur de l’électricité au monde! Nous y tenons une grande réception pour les délégués canadiens. Très prisée, la réception permet aux partenaires de se rencontrer en personne.

De concert avec notre Comité de la chaîne d’approvisionnement, nous tenons un événement de « rencontres-éclairs » avec des membres. Un partenaire et un membre sont jumelés pour cinq minutes afin d’échanger. Puis, chacun passe à la personne suivante. C’est un excellent moyen de tirer le meilleur parti de rencontres individuelles.

Il y a beaucoup d’autres événements pendant l’année et nous trouvons toujours des occasions impromptues de réunir tout le monde. Souvent, nos comités invitent à leurs réunions des représentants d’entreprises partenaires comme orateurs ou experts en la matière.

Ces deux dernières années, quels ont été des faits saillants du programme?
Le programme a pris énormément d’expansion ces cinq à six dernières années. Un des plus importants faits saillants a été de retrouver nos partenaires à notre événement annuel Dynamiser les partenariats. Ce sont eux qui ont piloté cette croissance et ils ont appuyé notre programmation comme membres de groupes d’experts et modérateurs. Cela a été vraiment essentiel pour nous. Ils nous ont permis de tenir des événements comme Figures de l’industrie au printemps, qui a connu un immense succès. Nous comptons répéter l’expérience en 2025!

Dans l’ensemble, cela a été très positif et nous avons hâte de voir encore plus croissance ces prochaines années. Chaque année, le programme compte plus de 90 entreprises partenaires, soit deux fois plus qu’en 2018. La variété des partenaires et de leur expertise a aussi augmenté. À mesure que changent le secteur de l’électricité et les priorités de nos membres, nous tâchons de répondre aux besoins grâce à des experts en la matière qui offrent des solutions uniques.


Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre travail avec nos entreprises partenaires?
Je crois que ce qui me plait le plus est de nouer des liens et de découvrir ce que fait chaque entreprise partenaire. Il y a tant de nouveautés dans le secteur au quotidien qu’il est difficile de se tenir à jour. Chaque jour, j’ai la chance d’apprendre de nos partenaires quelles innovations ils sont à produire pour résoudre les problèmes immédiats et à long terme de notre secteur, ce que j’adore. Trouver des façons de mettre des partenaires en lien avec des membres qui tireront parti de leur expertise est un bon défi. C’est amusant au jour le jour.

Pour en savoir davantage sur le programme des entreprises partenaires d’Électricité Canada, veuillez écrire à info@electricity.ca.

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Nouvelles 71 - novembre 2024

Le symposium Dynamiser les partenariats d’Électricité Canada aura pour thème « Que se passera-t-il si… » dans le secteur de l’électricité

Le 26 novembre, notre sommet annuel Dynamiser les partenariats réunira à Toronto des membres d’Électricité Canada, représentés notamment par des présidents-directeurs généraux et des cadres supérieurs. Des entreprises partenaires, des acteurs du secteur de l’électricité et des élus seront aussi présents. Affaires courantes a rencontré Julia Muggeridge, vice-présidente, Communications et Durabilité, pour en savoir plus.

Bonjour Julia, merci de vous joindre à nous! Cette année, notre thème pour «Dynamiser les partenariats» aborde une grande question : «Que se passera-t-il si…». Pouvez-vous nous parler de l’inspiration qui a présidé à la création de ce thème?

L’inspiration du thème de cette année provient de l’examen d’hypothèses, de leur application à des situations réelles et des prévisions qu’on pourra en tirer. Le thème de l’année dernière était « L’avenir de… » et nous a donné l’occasion d’aborder les différentes questions auxquelles le secteur est confronté. Cette année, nous faisons quelque chose de similaire.

En quoi la question «Que se passera-t-il si…» est-elle pertinente pour le secteur de l’électricité?

Qu’il s’agisse de conditions météorologiques extrêmes ou d’une cyberviolation, nos entreprises membres ont déjà vécu de telles situations. Elles sont en mesure de tirer des leçons d’événements précédents et de songer aux moyens de mieux relever ces défis à l’avenir. Le thème s’inscrit dans cette perspective : apprendre du passé pour faire face au présent et à l’avenir.

Nous verrons un mélange de débats d’experts, d’échanges informels et de conférences. Qui prendra la parole?

Nous avons un programme impressionnant pour l’événement Dynamiser les partenariats cette année. Pour commencer la journée, nous avons le lancement d’Électrisant!, un programme scolaire sur l’électricité pour les élèves de 9e et 10e année, qui devrait être fantastique! C’est une grande nouvelle pour notre secteur. Nous sommes ravis d’être présents dans le milieu de l’éducation. Cela se fera dans la foulée du succès de notre formation en ligne sur les principes fondamentaux de l’électricité au Canada, créée il y a quelques années.

Gary Smith, vice-président exécutif de Fortis Inc., prononcera une allocution sur les puissantes tempêtes dont nous avons entendu parler dans les médias.

Nous allons parler de la transition énergétique dans le cadre d’une table ronde. Nous verrons comment elle affecte spécifiquement l’abordabilité. Des intervenants de nos entreprises membres et de certaines grandes banques du Canada, comme BMO, prendront la parole.

Et nous parlerons un peu de la manière de prévoir l’imprévisible. Jim Robb, président-directeur général de la North American Reliability Corporation (NERC), et Monica Gattinger, de Positive Energy, participeront à un échange très intéressant à ce sujet.

Nous terminerons la journée avec Sean Cullen, un humoriste fantastique qui, je pense, plaira à tout le public!

À quelle activité avez-vous le plus hâte et pourquoi?

Même si je trouve intéressantes les discussions sur la technologie, la fiabilité et la cybernétique, j’aime toujours beaucoup les conversations sur les personnes dans les coulisses du secteur.
J’attends donc avec impatience le dernier débat d’experts de la journée, qui portera sur la culture. Nous l’avons intitulé « Que se passera-t-il si votre entreprise doit changer sa culture? ». Il y sera question de la technologie, en particulier de l’intelligence artificielle et de la manière dont elle influence désormais notre façon de travailler. Tant de personnes sont concernées par cette grande mutation!

Nous avons fait appel à un intervenant de Shopify. Il parlera de son expérience de la mise en ligne complète des activités de l’entreprise, qui s’est défaite de tous ses biens immobiliers depuis la COVID. De plus, un psychologue comportemental de BE Works prendra la parole, ainsi qu’un représentant d’une de nos entreprises membres qui a accordé une grande priorité à la culture.

Quel est l’enseignement que vous souhaitez que l’auditoire retienne après le symposium?

Le thème est très vaste. J’aimerais que les participants retiennent ceci : le secteur de l’électricité réfléchit vraiment à l’avenir. Même s’ils repartent avec un seul sujet qu’ils veulent approfondir ou le nom d’un orateur qu’ils veulent consulter, cela voudrait dire que l’événement a eu un impact. Ils comprendront que le secteur ne se contente pas d’avancer. En effet, le secteur de l’électricité réfléchit réellement à la manière dont il peut accomplir les grandes tâches qui lui ont été confiées.

Pour en savoir plus sur Dynamiser les partenariats, veuillez consulter notre site Web.

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Nouvelles 70 - octobre 2024

L’assistance mutuelle en plein essor

En cas de météo extrême ou d’autre événement ravageur, un service public peut faire appel à un autre pour obtenir de l’aide afin de rétablir le courant. C’est ce qu’on appelle « l’assistance mutuelle ». En 2021, Électricité Canada a lancé un programme pilote pour offrir un point de contact unique qui faciliterait la coordination monumentale que nécessite une situation d’urgence. Tempête de verglas, derecho ou ouragan, quel que soit le phénomène météorologique, une aide est disponible en tout temps grâce à des ententes d’assistance mutuelle. Nous avons rencontré Shelley Levoy, gestionnaire, Distribution et Assistance mutuelle, pour discuter du passé, du présent et de l’avenir du programme.

Bonjour, Shelley, et merci d’avoir accepté de nous rencontrer. L’Ontario Mutual Assistance Group d’Électricité Canada a pris de l’expansion cette dernière année. Pourriez-vous nous parler de cette croissance?

Absolument! L’Ontario Mutual Assistance Group (OnMAG) prend de l’expansion, effectivement, et comporte maintenant 31 membres qui desservent 91 % de la clientèle ontarienne. Vu cette croissance, nous avons réorganisé le groupe en sous-régions pour plus d’efficacité et pour simplifier le rétablissement du courant.

L’Ontario s’étend sur 1 568 kilomètres et comporte trois climats distincts. À un moment donné, nous pourrions devoir rétablir le courant dans des régions de la province touchées par des phénomènes météorologiques différents. Nous voulons nous assurer que le tout est bien rodé aujourd’hui afin de pouvoir intervenir dans des situations réelles dans l’avenir.

Qu’en est-il de l’Accord canadien d’assistance mutuelle (CanMAG)?

À la fin de 2023, nous avons actualisé l’Accord canadien d’assistance mutuelle pour le rendre plus efficace. Depuis, nous avons incité tous les services publics canadiens à y participer. L’objectif? Produire un cadre qui assurera aux membres une intervention modernisée en situation de crise et supprimera les principales difficultés de coordination. Plus notre résilience nationale sera forte, plus le courant pourra être rétabli rapidement sur de grands territoires, grâce à un soutien mieux organisé.

En ce moment, nous observons que CanMAG gagne en popularité chez les membres d’OnMAG. Ainsi, le bassin de ressources disponibles pour tous nos membres s’agrandit. Par exemple, si un service public de la côte est a besoin d’aide, il ne fait pas partie d’OnMAG, un programme ontarien. Mais si ce service public fait partie de CanMAG et que les services publics ontariens en sont membres aussi, nous sommes tous liés et capables de nous venir en aide les uns les autres, peu importe où le besoin surgit!

Nous avons entendu dire qu’il pourrait y avoir un « TechMAG ». Pourriez-vous nous en parler?

Dernièrement, un peu partout, l’attention se tourne de plus en plus vers la cybersécurité. Nous savons que notre Conseil d’administration et nos membres en font une priorité. Nous sommes à élaborer une entente d’assistance mutuelle visant spécifiquement la cybersécurité, qui ressemblera un peu à l’Accord canadien d’assistance mutuelle, mais qui se le limitera à ce domaine particulier.

Nous l’appelons Groupe d’assistance mutuelle technologique, ou TechMAG. L’objectif est de dresser une liste d’experts qui peuvent venir en aide aux services publics visés par un événement ou une attaque touchant la cybersécurité. Nous espérons le lancer au printemps de 2025 et sommes à rédiger l’entente et à créer le cadre qui l’accompagnera.

Nous savons qu’un service public peut subir simultanément une attaque physique et attaque cybernétique. Il est donc prioritaire de mettre TechMAG en place. Nous avons pour objectif d’organiser des exercices afin de produire un cadre pour coordonner efficacement les interventions nécessaires et nous assurer que nous sommes prêts à confronter un scénario comportant une menace double.

Comment le milieu de l’assistance mutuelle évoluera-t-il dans la prochaine année et quel changement vous enthousiasme le plus?

Dans le cadre de CanMAG, nous commençons à collaborer avec nos partenaires américains situés près de la frontière pour améliorer l’assistance mutuelle transfrontalière. En ce moment, les exigences diffèrent d’un passage frontalier à l’autre, ce qui peut ralentir les interventions pour rétablir le courant en cas d’urgence. Nous sommes à normaliser les processus pour que les équipes et le matériel puissent passer la frontière sur terre, dans les airs et sur l’eau et que le travail commence sans tarder.

Autre nouvelle tournure intéressante : notre rencontre avec Hydro Ottawa le mois dernier. Nous avons discuté, entre autres, de la normalisation des ressources et des pratiques exemplaires. Par exemple, normaliser la nomenclature de l’équipement d’une entreprise à l’autre facilitera le partage efficace des ressources. Nous voulons aussi uniformiser les processus à l’arrivée des équipes d’entraide. Elles doivent posséder une information exacte, des permis et des avis locaux afin de pouvoir se mettre au travail dès leur arrivée. C’est une question d’améliorer la communication et de s’assurer que tout le monde est à la même page.

Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail dans le milieu de l’assistance mutuelle?

Les gens. La réponse est peut-être bébête, mais je vais vous donner un peu de contexte. J’ai passé bien des années de ma carrière en financement et j’ai fait la connaissance de bien des personnes qui font du bon travail. Dans le milieu de l’assistance mutuelle, toutes les personnes que j’ai connues savent de quoi elles parlent et sont confiantes dans leur travail. Dans l’exercice de leurs fonctions, elles font preuve de patience et de compréhension et elles savent bien expliquer les choses.

Elles visent l’efficacité sans compromettre la sécurité, et ce, pour réaliser deux grands objectifs : s’assurer que tout le monde rentre chez soi et prendre note des manières dont nous pouvons toujours nous améliorer.

Pour en savoir plus sur le programme d’assistance mutuelle d’Électricité Canada, veuillez écrire à info@electricity.ca.

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Nouvelles 69 - septembre 2024

Le Canada a besoin d’une réglementation sur l’électricité qui fonctionne dans le monde réel

Le projet de Règlement sur l’électricité propre (le Règlement) a été publié en août 2023. Depuis, Électricité Canada et ses membres n’ont cessé d’intervenir auprès du gouvernement fédéral au sujet du règlement proposé, de sa modélisation et de ses répercussions possibles sur le secteur de l’électricité et sur l’économie en général.

Fin août, le président-directeur général d’Électricité Canada, Francis Bradley, a été interviewé par le Globe and Mail au sujet des inquiétudes majeures de l’industrie sur l’application de la réglementation dans certaines régions. Nous avons également publicisé nos préoccupations et lancé une campagne publicitaire en ligne pour sensibiliser la population aux éventuels problèmes de fiabilité et d’abordabilité que pourrait entraîner une réglementation finale irréalisable. Affaires courantes s’est entretenu avec Michael Powell, vice-président des relations gouvernementales d’Électricité Canada, au sujet de l’importance de viser juste avec ce nouveau règlement.

Bonjour Mike, merci d’être des nôtres. Pourquoi le Règlement sur l’électricité propre est-il important, non seulement pour le secteur de l’électricité, mais aussi pour les Canadiens en général?

Le Règlement sur l’électricité propre limitera la quantité d’électricité pouvant être produite à partir de sources émettrices en 2035 et au-delà. Aujourd’hui, le réseau électrique canadien est composé à plus de 84 % de sources non émettrices; nous partons donc d’un bon pied. Mais les 16 % restants seront les plus difficiles à réduire, surtout si nous nous efforçons de doubler, voire de tripler la taille du réseau d’ici 2050.

C’est dans certaines provinces que ce règlement aurait le plus d’impact : Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Ontario, Alberta et Saskatchewan. Les sources de production émettrices continuent de jouer un rôle clé dans la fourniture d’électricité de base dans ces provinces. C’est pourquoi il est vraiment important de bien définir le règlement. Il sera essentiel de prévoir la flexibilité voulue pour garantir le maintien de la fiabilité et de l’abordabilité au-delà de 2035.

Il est également important que le Règlement sur l’électricité propre soit bien conçu, car notre capacité d’électrifier avec succès l’économie canadienne et de réduire les émissions globales en dépendra. Bien que le secteur de l’électricité ne représente que 47 Mt d’émissions de carbone, le Conseil consultatif canadien de l’électricité a souligné que nous avons le potentiel de réduire de 268 Mt les émissions de carbone provenant d’autres secteurs d’ici 2050. Cela ne sera possible que si l’électricité reste abordable et fiable.

Quels sont, selon vous, les plus grands problèmes à résoudre en ce qui concerne le Règlement et le secteur de l’électricité?

Nous craignons que le gouvernement, lorsqu’il fixera ce règlement, soit trop strict. Il serait alors difficile, voire impossible, pour les exploitants de réseaux de maintenir la fiabilité du système pour les Canadiens.

Ce que nous voulons voir, c’est un Règlement final qui soit suffisamment flexible pour qu’un exploitant de système n’importe où au pays puisse savoir quelle voie emprunter sans compromettre la fiabilité ni l’abordabilité. Le Règlement doit fonctionner avec les outils et les technologies dont nous disposons aujourd’hui, et il doit le faire d’une manière raisonnable pour les clients. Nous continuerons à intervenir et à apporter notre point de vue. L’enjeu est trop grand pour laisser place à l’erreur.

Chaque province et territoire du Canada part d’un point différent en ce qui concerne la décarbonation du système. Certaines provinces auront une plus grande marge de manœuvre simplement en raison des ressources naturelles dont elles disposent. À l’heure actuelle, nous craignons que si la réglementation finale n’est pas suffisamment souple, des pannes d’électricité et des baisses de tension risquent de se produire à ces endroits.

Les publicités en ligne lancées par Électricité Canada le 23 août affirment que le Règlement sur l’électricité propre entraînera des problèmes de fiabilité et d’abordabilité. Comment cela se produira-t-il?

Tout d’abord, il est important de rappeler que le Règlement n’a pas encore été finalisé. Nous menons une campagne pour nous assurer que le public canadien et les décideurs fédéraux sont conscients des risques qu’ils courent si le Règlement n’atteint pas la cible.

Atteindre la cible signifie que les exploitants de réseaux indépendants et les services publics de toutes les provinces peuvent envisager comment respecter le règlement. Ils sont les experts qui construisent le système et fournissent de l’électricité tous les jours de l’année. Leur voix est essentielle.

Nous travaillons tous à bâtir un réseau électrique plus propre. D’importants travaux sont en cours dans tout le Canada : projets nucléaires, remise en état et ajout d’hydroélectricité, croissance des énergies éolienne et solaire, ajout de batteries. Ces travaux sont passionnants et importants pour notre avenir énergétique. Toutefois, nous devons être attentifs à ce qui est faisable dans ces délais serrés tout en veillant à ce que tous les Canadiens aient de l’électricité. Nous connaissons un taux de croissance de la demande d’électricité le plus élevé depuis deux générations. Ce sont des problèmes importants qui méritent qu’on s’y arrête et qui nécessitent un équilibre.

Si nous voulons réussir, nous devons vraiment nous assurer que nous avons des outils disponibles, répartissables, flexibles et abordables. Tout en construisant l’avenir et en investissant dans les technologies propres échelonnables, nous devons comprendre qu’il faudra du temps pour arriver au but. Sur la voie vers cet avenir, nous devrons nous assurer que tous les foyers canadiens continuent à recevoir de l’électricité.

Dans sa version actuelle, le Règlement ne permettra peut-être pas aux provinces qui ont les plus grands défis à relever d’assurer un service fiable pour tous.

Quelles étapes devons-nous franchir maintenant pour que le Règlement fonctionne?

Le gouvernement du Canada prendra une décision dans les prochains mois sur la forme que prendra le Règlement définitif. Dans l’intervalle, notre secteur restera propre et le deviendra de plus en plus.

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Nouvelles 68 - août 2024

Le client canadien

Le secteur canadien de l’électricité innove sans cesse et ses clients s’attendent donc à ce que leurs services publics leur offrent davantage. Le nouveau rapport d’Électricité Canada intitulé « Vision d’ensemble du client : un secteur qui cherche à autonomiser le client » décrit comment les données existantes peuvent servir à mettre en valeur les interactions avec le client et à bâtir la confiance. Affaires courantes a rencontré Dan Gent, directeur, Transport et Fiabilité, pour en discuter.Bonjour Dan et merci de nous rencontrer. Qu’est-ce qu’une « vision d’ensemble du client » et pourquoi son adoption dans le secteur de l’électricité est-elle aussi importante?

La vision d’ensemble du client est un outil qui vous donne un bon aperçu du client, de moment où il s’inscrit auprès du service public jusqu’à la fin. Avec cette vision d’ensemble, le service public possède de l’information sur le début du service ou le branchement du client, le nombre de pannes qu’il subit ou les factures qu’il reçoit, ou encore les programmes auxquels il s’inscrit, comme les programmes d’efficacité énergétique.

Cela vous donne aussi une bonne idée de la place du client dans le marché. Est-il instruit ou touche-t-il un revenu élevé? Quelle est la taille de son foyer? Est-il propriétaire d’entreprise? A-t-il plusieurs emplacements?

Tous ces facteurs entrent en jeu. Avec ces renseignements, les services publics peuvent diviser leur clientèle en segments.

Parlez-nous un peu des personnes qui ont participé à la rédaction du rapport.

L’an dernier en juin, le Conseil de la clientèle et le Comité de la technologie d’Électricité Canada se sont réunis chez ENMAX à Calgary. Ils ont donné des exposés et échangé ouvertement sur les solutions futures pour la clientèle et sur la vision d’ensemble du client, y compris les façons de créer cette vision.

Des notes exhaustives de cette réunion ont été remises au sous-groupe de la stratégie en matière de données pour qu’il produise un modèle et un cadre afin de donner vie à cet outil.

Les entreprises de services publics veulent nouer des liens avec leurs clients. Quels défis rencontrent-ils et quelle technologie peut leur venir en aide?

Les services publics possèdent déjà beaucoup de données! Nous avons tous des données techniques sur les clients comme celles qui portent sur leur utilisation, leurs niveaux de tension électrique, la fréquence de leurs pannes, etc. Ce sont là des « points de contact » entre l’entreprise et le client. Mais nous devons nous pencher davantage sur cette information pour comprendre ce que le client pense. Et souvent, cette information se cache derrière toute l’information technique dont nous disposons. En catégorisant les choses et en les analysant du point de vue du marketing, vous pouvez vraiment créer un profil exact des personnes qui utilisent vos services et de leurs besoins.

Si on y pense, une personne qui possède déjà un véhicule électrique est probablement en train de réfléchir à d’autres aspects de sa vie qu’elle peut électrifier. Elle devient ainsi un client qui sera intéressé par des programmes ou des produits qui peuvent l’aider dans ce sens. L’intelligence artificielle sera un outil important pour organiser toutes ces données et pour automatiser la prise de décisions.

Dans notre secteur, notre façon de voir le client a beaucoup changé. Pourquoi pensez-vous que les Canadiens s’intéressent tant aux origines de leur électricité et à ses modes de production?

Il est bien certain que la mentalité du client a changé dans le secteur de l’électricité. Beaucoup de gens veulent savoir d’où vient leur électricité et réduire leur empreinte carbone. De plus en plus de gens s’instruisent à ce sujet à cause des changements climatiques.

Mais un autre dossier qui évolue est celui de la numérisation ou de la technologie numérique. Les gens veulent des solutions personnalisées comme celles qu’ils trouvent dans d’autres secteurs. Si le service public peut leur servir de conseiller énergétique et leur fournir des outils personnalisés, c’est très bien.

Comment voyez-vous les interactions avec le client dans l’avenir?


Je crois qu’elles seront beaucoup plus personnalisées et que le service public fera preuve de plus d’empathie. Ainsi, une fois que vous avez décroché le téléphone et appelé au centre d’appels, la personne au bout du fil saura probablement déjà qui vous êtes et de quoi vous avez besoin, elle comprendra mieux votre situation pour vous aider.

Les interactions avec le client iront au-delà du contenu de la facture. Le client dispose de plus d’information et veut des solutions écologiques qui vont plus loin que le compteur, des solutions intégrées à la fine pointe de la numérisation.

Qu’y a-t-il de plus utile dans le rapport?

Eh bien, le rapport contient beaucoup de recommandations que les services publics peuvent appliquer. Mais à mon avis, ce qui va encore plus loin et est encore plus important, c’est la vision d’ensemble du client et le fait que l’entreprise doit placer le client davantage au centre de ses activités. Il faut mettre encore plus en valeur le service à la clientèle et une culture centrée sur le client. C’est probablement l’aspect le plus important du rapport.

Lire le rapport Vision d’ensemble du client. Le billet de blogue intitulé Les besoins du client : évolution et définition porte sur des recommandations clés sur le maintien d’une relation positive avec la clientèle dans un monde en évolution.

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Nouvelles 67 - juillet 2024

Électricité Canada publie un nouveau rapport intitulé Toujours branchée

Ce n’est un secret pour personne que le réseau électrique canadien subit de grands changements, plus rapidement que jamais. La nouvelle publication d’Électricité Canada intitulée L’électricité au Canada : toujours branchée, traite de la nouvelle définition de la fiabilité et de son incidence sur la transition énergétique, de l’électrification au vieillissement de l’infrastructure. Joe McKinnon, gestionnaire, Réglementation économique et normes, à Électricité Canada, s’entretient avec Affaires courantes à ce sujet.

Pourquoi la fiabilité est-elle si importante?

La fiabilité est l’un des éléments de ce que nous appelons le « trilemme énergétique ». Nous visons un réseau décarboné et agrandi pour atteindre nos objectifs de zéro émission. Nous devons donc réfléchir à la manière de parvenir à la fiabilité, à l’abordabilité et à la durabilité, c’est-à-dire au trilemme.

Ces dernières années, c’est la durabilité qui est devenue le mot le plus à la mode dans ce trilemme, en ce qui concerne les politiques qui se répercutent sur le secteur de l’électricité. Cependant, les fournisseurs d’électricité n’ont pas oublié l’importance de la fiabilité. Il s’agit d’une question urgente qui est systématiquement intégrée dans la modélisation et la planification des investissements des fournisseurs de services. Mais les priorités des services publics, des organismes de réglementation et des responsables des politiques ne correspondent pas. Cette situation, ainsi que l’évolution rapide du paysage énergétique, a conduit à reléguer la fiabilité au second plan. En fin de compte, tout le monde doit comprendre que la priorité fondamentale des fournisseurs d’électricité est de veiller à ce que l’électricité soit « toujours branchée »!

Qui a participé à la production de ce rapport et pourquoi?

Tom Chapmen et Kathleen Spees, Ph. D., du groupe Brattle, ont rédigé le rapport en s’appuyant sur des recherches primaires menées auprès de nos membres. Le contenu est le fruit de l’expertise industrielle du réseau d’Électricité Canada. Grâce aux connaissances pratiques de nos membres, les auteurs du groupe Brattle ont été en mesure d’amener des concepts théoriques à un niveau pratique.

De quoi les services publics ont-ils le plus besoin de la part des organismes de réglementation pour que le réseau soit prêt pour la carboneutralité?

La carboneutralité est un défi énorme. Des politiques propulsent ce changement massif de notre économie, qui modifie considérablement le paysage énergétique. Le secteur de l’électricité doit faire preuve d’une grande capacité d’investissement et d’innovation, mais des cadres réglementaires dépassés et rigides ne facilitent pas le changement au rythme requis.

Les organismes de réglementation du pays doivent offrir aux entreprises de services publics une plus grande flexibilité lorsqu’il s’agit de soumettre et de concevoir leurs tarifs. De plus, ils doivent en venir à comprendre ce qui devrait être considéré comme un investissement raisonnable pour le recouvrement des coûts par le biais de la base tarifaire. Si les principes qui sous-tendent la conception des tarifs au Canada sont encore pertinents, les interprétations de ces principes peuvent ne plus l’être.

Pour investir dans les énergies propres, il faut aussi souvent investir davantage dans la fiabilité, au-delà du coût de la capacité de remplacement habituelle. Il faut donc que les périodes d’application soient flexibles afin que les services publics puissent gérer l’évolution des tendances dans l’offre et la demande. Nous avons également besoin de plans de revenus pluriannuels avant-gardistes et assortis de mécanismes de partage des profits et des pertes. Ainsi, les entreprises de services publics pourraient mieux gérer les risques considérables que comportent les investissements qu’exigent les besoins futurs.

Outre la flexibilité, nous avons besoin de clarté. Les organismes de réglementation doivent fournir des orientations claires aux entreprises de services publics qui souhaitent investir dans la modernisation du réseau et acquérir des capacités d’exploitation de systèmes distribués.

Quelles sont les principales recommandations formulées dans le rapport Toujours branchée?

Toujours branchée démontre l’importance d’accorder la priorité à la fiabilité dans la planification de notre avenir énergétique.

Voici quelques-unes des principales conclusions :

· Nous avons besoin d’une plus grande coordination entre les services publics, les responsables des politiques et les organismes de réglementation pour définir une orientation stratégique qui optimise le modèle d’affaires des services publics. Il faut renforcer la participation de l’industrie à la planification et à la mise en œuvre des politiques. Il doit aussi y avoir des possibilités d’accroître la planification régionale. La mobilisation précoce et active du secteur pour l’élaboration des politiques permet non seulement d’orienter les politiques et les objectifs de planification vers des cibles réalisables, mais aussi de réduire un fardeau réglementaire inefficace.

· Nous devons répondre aux besoins énergétiques à toutes les heures, et pas seulement aux heures de pointe. Afin de déterminer les besoins en ressources adéquates, de nouvelles évaluations seront nécessaires pour s’assurer que toutes les perturbations potentielles du réseau sont prises en compte.

· Les organismes de réglementation doivent mettre au point des mécanismes de financement plus souples qui permettent aux entreprises de services publics de faire approuver et de recouvrer les coûts engagés prudemment pour la transition vers la carboneutralité.

· Les organismes de réglementation et les entreprises de services publics doivent atténuer de manière proactive les risques que posent les conditions météorologiques extrêmes en facilitant les investissements de renforcement du réseau. Ces investissements doivent être basés sur des projections à long terme, plutôt que sur des événements historiques.

· Un financement ciblé est nécessaire pour répondre aux contraintes financières des services publics, faciliter les investissements dans les infrastructures et soutenir les économies provinciales les plus touchées. Récemment, les cadres de financement actuels, qui incitent fortement à l’efficacité et à l’utilisation maximale des actifs, ont empêché des services publics d’obtenir les capitaux nécessaires aux investissements pour la fiabilité à long terme. Un financement public ciblé peut combler ce manque de capitaux.

Par où commencer?

Les organismes de réglementation et les responsables des politiques doivent offrir davantage de possibilités d’innovation, d’expérimentation et de flexibilité dans la réglementation. Pour ce faire, ils peuvent mettre en place des groupes de travail sur la réglementation et des « laboratoires » d’innovation afin de coordonner les préférences, la réglementation et les besoins des services publics en matière de politiques.

Dans tous les territoires et provinces, les organismes de réglementation et les responsables des politiques devraient établir des cadres tarifaires qui reconnaissent que les investissements en matière pour la fiabilité sont « utilisés et utiles », ce qui permet aux entreprises de services publics de recouvrer plus facilement leurs coûts.

Un financement ciblé de la part des gouvernements doit être mis à la disposition des services publics, étant donné les contraintes financières qui nuisent aux investissements pour la carboneutralité. Un réseau plus vaste et décarboné, favorisé par des politiques gouvernementales, doit être soutenu par de nombreuses mesures incitatives gouvernementales.

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