Affaires courantes

Affaires courantes est le bulletin d'information mensuel d'Électricité Canada qui présente les efforts de représentation, les réussites des membres et les nouvelles concernant le secteur.

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Nouvelles 53 - mai 2024

Activation d’OnMAG pour aider les compagnies d’électricité touchées par la tempête de verglas printanière

La violente tempête de verglas qui s’est abattue sur l’Ontario le mercredi 5 avril dernier a privé de courant un grand nombre de clients et à peu près tout recouvert d’une épaisse couche de glace. On croyait au départ que les températures plus clémentes feraient fondre la glace sur les arbres. Malheureusement, comme cette fonte se faisait attendre, les arbres ont commencé à se briser et à causer davantage de pannes que prévu.

Le Groupe d’assistance mutuelle ontarien (OnMAG) a été activé le jeudi 6 avril pour aider les compagnies d’électricité locales à rebrancher leurs clients. Pour en savoir plus, Affaires courantes a discuté avec Shelley Levoy, qui coordonne ce groupe administré par l’entremise d’Électricité Canada.

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Bonjour Shelley. Pourriez-vous nous décrire l’assistance mutuelle en quelques mots?

À mon avis, l’assistance mutuelle est un concept que nous avons l’habitude de voir dans des situations d’urgence ayant une dimension sociale : partage de ressources par les banques alimentaires, prêt d’équipement par les hôpitaux et centres communautaires convertis en refuges. Dans le cas d’OnMAG, c’est un peu le même principe, mais il s’agit de coordonner les efforts que déploient les compagnies pour aider leurs homologues à rebrancher leurs clients le plus efficacement possible durant une panne.

Les compagnies d’électricité qui fournissent des services d’assistance mutuelle expliquent parfois dans les médias ou par voie de communiqué qu’elles collaborent aux efforts de rétablissement du courant. Le but est de faire savoir à leur clientèle qu’elles travaillent avec la plus grande efficacité possible pour restaurer l’alimentation en électricité. Les gens sont agréablement surpris de voir les équipes des collectivités voisines réparer les pannes.

Comment OnMAG a-t-il vu le jour?

La création d’un programme d’assistance mutuelle ontarien a été proposée en 2019. Toronto Hydro et Hydro One ont alors approché Électricité Canada pour lancer l’idée de coordonner les efforts déployés par la soixantaine de compagnies d’électricité de la province dans le cadre d’un programme d’assistance mutuelle. Lancé comme projet pilote en 2020, ce programme est devenu permanent en décembre 2021. OnMAG reproupe actuellement plus de la moitié des compagnies d’électricité ontariennes et accueille de nouveaux membres chaque fois qu’il est activé par suite d’une tempête.

Jusqu’à présent, nous avons activé le programme sept fois, dont deux au cours du premier trimestre de 2023. OnMAG, auquel les membres ont recours de plus en plus souvent, répond à un besoin avéré.

Quels type de ressources les membres s’offrent-ils mutuellement? Comment la coordination se fait-elle?

La compagnie d’électricité qui a besoin d’assistance nous envoie une demande en précisant ce dont elle a besoin et la zone touchée. Elle nous indique les ressources humaines qui sont nécessaires, par exemple des monteurs de ligne ou des arboriculteurs. L’entreprise énumère aussi les pièces d’équipement particulières qu’elle recherche, par exemple des camions à flèche radiale, des camions d’évacuation ou des camions à nacelle simple.

La beauté d’un groupe régional comme OnMAG réside dans le fait que, puisqu’il s’étend à l’échelle de l’Ontario, aucune demande n’est trop grande ou trop petite. Les membres qui sollicitent de l’aide sont toujours les bienvenus.

Après avoir réuni tous ces renseignements, la compagne d’électricité communique avec nous par la ligne d’urgence d’OnMAG. Nous relayons ensuite sa demande aux autres membres du groupe.

Suivant le processus établi, les membres vérifient leurs stocks et précisent le soutien qu’ils peuvent fournir. Nous organisons alors un appel de coordination auquel participent l’entreprise et toutes celles qui lui offrent leur aide. C’est à ce moment que l’entreprise en question accepte telle ou telle aide selon ses besoins.

Une seule conférence téléphonique permet ainsi à tous les intervenants concernés d’apporter rapidement un soutien efficace.

J’ai participé à quatre événements d’activation depuis décembre 2022. Je dois dire que nous travaillons dans le cadre d’OnMAG avec un groupe très spécial de gestionnaires des urgences. Il y a souvent plus d’une compagnie d’électricité qui demande de l’aide durant un tel événement. De façon générale, les « bons samaritains » offrent davantage de ressources que nécessaire. On détermine ensuite les offres qui conviennent le mieux.

Pourriez-vous nous expliquer, étape par étape, le processus que vous avez suivi lors de la tempête de verglas du mois dernier?

Les météorologues nous avaient avertis de l’arrivée de cette tempête, qui a touché terre le mercredi. Nous suivions déjà sa progression depuis le lundi. Par ailleurs, nous avions communiqué avec Environnement et Changement climatique Canada pour nous assurer de recevoir les plus récents bulletins météo. Le mardi, nous nous sommes réunis pour vérifier quelles compagnies pourraient dépêcher des équipes supplémentaires et lesquelles prévoyaient manquer de ressources. Nous avons vraiment fait de notre mieux pour prévoir qui pourrait avoir besoin d’aide et sous quelle forme.

Nous avons déclenché l’activation tôt le jeudi matin. Deux compagnies d’électricité ont sollicité des ressources, principalement des arboriculteurs et des équipes affectées à la gestion de la végétation. Les travailleurs ont été à l’œuvre pendant toute la longue fin de semaine, ce qui a permis de rebrancher pour le souper du dimanche de Pâques tous les clients privés de courant.

La fréquence des phénomènes météorologiques extrêmes augmente en raison des changements climatiques. Qu’est-ce que cela signifie pour OnMAG et les autres programmes d’assistance mutuelle en place ailleurs au pays?

Bien sûr, les changements climatiques augmentent l’occurrence de ces phénomènes. La plupart des pannes majeures survenues au cours des dernières années ont été causées par des phénomènes météo. En prenant en considération ces deux faits, nous constatons que les pannes attribuables aux intempéries sont à la fois plus nombreuses et plus intenses. N’importe quand, une compagnie d’électricité pourrait avoir besoin d’équipements particuliers ou d’équipes supplémentaires pour la gestion de la végétation. Tant sur le plan des finances que sur celui des ressources humaines, il est impossible que chaque compagnie d’électricité possède tout l’équipement spécialisé nécessaire ou que son effectif compte toutes les équipes spécialisées dont elle a besoin pour entreprendre des travaux considérables de rétablissement du service d’électricité. L’accès à des travailleurs supplémentaires constitue un moyen terriblement efficace de renforcer une équipe en lançant un seul appel. C’est le type d’assurance qu’offrent les programmes d’assistance mutuelle comme OnMAG.

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Nouvelles 54 - juin 2023

Conversation avec Jay Wilson au sujet de Build Things Faster, le plus récent rapport publié par Électricité Canada

Les années cibles de 2035 et de 2050 sont importantes pour le secteur canadien de l’électricité de même que pour l’industrie en général. Ces deux années ont été fixées comme cible pour assurer la carboneutralité respectivement du secteur de l’électricité et de l’économie. Bon nombre d’innovations voient le jour pour aider le secteur de l’électricité à devenir carboneutre d’ici 2035, mais il y a des obstacles de taille à surmonter pour y parvenir. Le plus récent rapport publié par Électricité Canada, intitulé Build Things Faster, vise à rendre cette transition plus efficace que jamais. Nous avons discuté avec Jay Wilson, directeur de la carboneutralité et de l’électrification à Électricité Canada, pour en savoir plus concernant ce nouveau rapport très intéressant.

Alors, qu’entendez-vous par « bâtir plus rapidement »?

Comme vous le savez, nous nous efforçons d’assurer la carboneutralité du secteur de l’électricité d’ici 2035 et celle de l’économie d’ici 2050. Le principal moyen de réussir cette transition, c’est l’électrification. À cette fin, nous devons doubler notre capacité – les installations de production et l’effectif – ou améliorer notre chaîne d’approvisionnement.

D’où l’importance de ce rapport : il est primordial de bâtir l’infrastructure rapidement pour pouvoir répondre à la demande croissante d’électricité d’ici 2035 et 2050. Par ailleurs, nous devons aussi bâtir davantage pour atteindre nos objectifs de carboneutralité. Mais il y a énormément d’infrastructures à bâtir et d’obstacles à surmonter. C’est dans cette optique que nous avons produit le rapport intitulé Build Things Faster.

Tout d’abord, notre rapport fait état des principaux obstacles que nous devrons franchir à mesure que nous bâtirons l’infrastructure pour atteindre la carboneutralité. Nous avons mené de nombreuses entrevues avec des parties prenantes afin de cerner et de documenter ces obstacles, ce qui nous amène au deuxième objectif, à savoir formuler des recommandations sur la façon de bâtir plus rapidement. Nous nous sommes demandé comment nous pouvions éliminer ces obstacles pour être en mesure de rendre l’économie carboneutre. À cette fin, nous avons formulé trois recommandations principales et plusieurs recommandations secondaires.

Quelles sont les recommandations les plus importantes qui figurent dans le rapport?

Nous avons formulé trois recommandations principales sur la façon de surmonter les obstacles. Premièrement, nous proposons de simplifier le processus de construction en mettant en œuvre le cadre « un projet, une approbation ». À l’heure actuelle, les constructeurs qui travaillent à une nouvelle infrastructure doivent obtenir plusieurs autorisations et approbations pour faire quoi que ce soit. Deuxièmement, nous recommandons de coordonner les processus fédéraux d’autorisation et d’approbation en mettant en place un guichet unique fédéral. Pour le moment, chaque fois que l’on bâtit quelque chose, il faut traiter avec plusieurs ministères et organismes qui ont chacun des exigences et des règlements différents. Enfin, nous réclamons un renforcement des capacités des organismes de réglementation économique. En ce moment, aucun de ces organismes n’est en mesure d’assumer sa charge de travail. Si le gouvernement dote ces organismes de capacités accrues, les décideurs pourront prendre plus rapidement en considération les objectifs de carboneutralité dans le processus d’approbation des grands projets d’infrastructure.


D’après vous, qu’est-ce que les lecteurs devraient retenir de ce rapport?

La portée du rapport Build Things Faster est vaste. À nos yeux, il est manifeste que nous avons besoin d’une stratégie pour définir la marche à suivre afin d’atteindre nos objectifs de carboneutralité pour 2035 et 2050. Je pense que nos recommandations représentent un très bon départ dans la voie menant à l’atteinte de cet objectif. Les mesures proposées permettront de surmonter la plupart de ces difficultés, mais nous devons nous mettre au travail dès maintenant. Le temps presse! Ça demandera beaucoup de travail, mais c’est faisable.

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Nouvelles 52 - avril 2023

Analyse, par Électricité Canada, du budget fédéral de 2023 : le financement de l’électrification est une bonne nouvelle

Le 28 mars dernier, Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, a déposé le très attendu budget fédéral de 2023, intitulé Un plan canadien : une classe moyenne forte, une économie abordable, un avenir prospère. Habituellement, le texte du budget comporte quelques renvois à l’électricité éparpillés çà et là. Cette année, une section entière est consacrée à l’investissement dans l’électricité propre dans le cadre du mandat du gouvernement en matière d’énergie propre. Cet octroi de crédits reflète la place prédominante accordée à l’électricité : près d’un dollar sur chaque tranche de huit dollars de nouvelles dépenses prévues sera affecté par divers moyens aux projets d’électricité propre.

Compte tenu de ces avancées importantes, Affaires courantes a discuté avec Michael Powell, vice-président des relations gouvernementales, pour savoir ce qu’il pense des gains réalisés grâce au budget et des prochaines étapes.

Bonjour Mike. Quelles sont les plus grandes « victoires » pour les membres d’Électricité Canada dans le budget?

La principale victoire, c’est l’engagement à instaurer un crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre. Ce crédit s’appliquera aux investissements dans l’infrastructure de transport interprovinciale et à la plupart des sources de production d’électricité sans émissions. Pratiquement tous les types de compagnies d’électricité y auront accès : les entités exonérées d’impôt ou non, celles qui appartiennent à des intérêts autochtones ou à des régimes de retraite, etc. Ce crédit s’élèvera à 15 %, si bien que ces entreprises réduiront de 15 % leurs coûts d’immobilisations engagés dans ces types de projets. De plus, le budget prévoit des suppléments pour le financement de programmes comme le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d’électrification (ERITE) et le financement du réseau intelligent. Le gouvernement a aussi donné des précisions sur la façon dont il s’y prendra pour aller de l’avant dans des dossiers comme celui du Fonds de croissance du Canada, sur les crédits supplémentaires qu’il accordera à la Banque de l’infrastructure du Canada et sur son engagement à déterminer de quelle façon nous pouvons accélérer la construction de l’infrastructure.

Tous ces progrès font suite aux demandes que nous avons formulées relativement à la stratégie canadienne en matière d’électricité. Ces éléments font tous partie des trois piliers de la stratégie, à savoir le financement, la certitude, puis l’accélération du rythme de réalisation des projets. Ce fut une bonne journée.

À propos de la stratégie canadienne en matière d’électricité, le budget donne-t-il des indices en ce sens?

Effectivement, le budget aborde les trois piliers dont j’ai parlé. Encore une fois, ces piliers déterminent l’aspect du financement – en ce qui concerne non seulement l’accès aux capitaux, mais aussi les recettes fiscales afin d’aider à réduire les coûts pour les clients. Or, nous avons vu deux de ces éléments. Sur le plan de la certitude, mentionnons le maintien du Fonds de croissance du Canada et une multiplication des possibilités, semble-t-il, pour les soi-disant « contrats sur différence pour le carbone » qui réduiront les risques liés à certaines questions entourant le prix du carbone. Pour ce qui est d’accélérer le rythme de réalisation des projets, le budget réaffirme l’octroi d’un montant d’environ un milliard et demi de dollars pour les organisations comme l’Agence d’évaluation d’impact du Canada et annonce un engagement du Canada à élaborer d’ici la fin de l’année un plan d’action pour permettre à ces organisations de délivrer plus rapidement les autorisations.

À votre avis, parmi toutes ces initiatives, lesquelles auront la plus grande incidence pour la clientèle?

Je pense que la plus grande incidence à long terme découlera non seulement du nouveau crédit d’impôt à l’investissement dans l’électricité propre, mais aussi de toute la série d’autres crédits qui l’accompagnent, à savoir le crédit d’impôt à l’investissement dans la fabrication de technologies propres, dans le captage, l’utilisation et le stockage du carbone et dans l’hydrogène propre. Tous ces crédits permettront à nos membres de construire les nouvelles infrastructures électriques et de réduire leurs coûts.

Ce qui est intéressant dans le cas de ce nouveau crédit d’impôt, c’est le lien que le gouvernement établit entre cette mesure incitative et une réduction du prix pour les consommateurs. Ainsi, on considère que les fonds investis par le gouvernement fédéral finiront par se rendre dans les poches des consommateurs par un mécanisme ou un autre, que ce soit par l’entremise de la conception tarifaire ou par un autre moyen. D’après moi, cela signifie que le gouvernement fédéral continuera d’investir afin d’éviter toute répercussion de ces coûts sur les factures mensuelles des clients pendant que nous travaillerons à déterminer de quelle façon nous pouvons bâtir le réseau afin de le rendre carboneutre d’ici 2035 et répondre aux besoins en matière d’électrification de l’ensemble de l’économie d’ici 2050 – alors même que nos besoins en électricité doubleront ou même tripleront.

Vous avez parlé de doubler, voire de tripler la capacité du réseau d’ici 2050. Sommes-nous plus près d’accélérer la construction de l’infrastructure?

Je pense que oui. Il y a deux ou trois éléments qui entrent en jeu à ce sujet. Premièrement, nos membres peuvent prendre des décisions d’investissement, y compris pour ce qui est de savoir si le moment est venu ou non de lancer les travaux. D’après moi, c’est à ça que servent les crédits d’impôt. À mon avis, les fonds supplémentaires que versera la Banque de l’infrastructure du Canada aideront à renforcer une partie du financement à cet égard. Et, à terme, grâce au Fonds de croissance du Canada et au futur régime de contrats sur différence, nos membres pourront plus facilement obtenir du financement pour ces types d’engagements à long terme.

Mais le principal point qui mérite notre attention selon moi, c’est que le gouvernement a reconnu la difficulté de réaliser les grands projets et qu’il s’est engagé à se retrousser les manches pour travailler avec toutes les parties et trouver des moyens d’accélérer le rythme. En fin de compte, à mon avis, le ton du budget indique que le gouvernement s’efforce de répondre aux préoccupations que nous avons soulevées au sujet des obstacles à la construction qui relèvent du gouvernement fédéral – et on doit admettre qu’il y a beaucoup de travail à accomplir dans ce dossier. Comme le gouvernement essaie de répondre à ces préoccupations, c’est maintenant à nous de passer à l’action. Nous sommes dans une meilleure situation que nous l’étions lundi [avant la présentation du budget]!

Quel est le principal élément que le secteur de l’électricité doit retenir de ce budget?

Selon moi, le principal élément à retenir, c’est que le gouvernement fédéral estime qu’il a un rôle à jouer pour aider à construire les infrastructures électriques. L’électricité a toujours été considérée comme un domaine de compétence provinciale. Mais il y a bien des sphères de compétence provinciale où le gouvernement fédéral a jugé qu’il avait un rôle à jouer sur le plan du financement. C’est même prévu dans le budget : huit pages après les annonces concernant l’électricité, on trouve une carte du Canada qui met en évidence des travaux dans lesquels il investit, par exemple le doublement des voies d’une autoroute en Nouvelle‑Écosse, domaine de compétence qui a toujours relevé des provinces. Mais, à notre avis, il s’agit maintenant du type de travaux auxquels le gouvernement fédéral doit contribuer financièrement. Le transport en commun est un autre exemple.

D’après moi, la grande leçon que nous pouvons en tirer, c’est que les enjeux tiendront à un fait à l’avenir : lorsque le gouvernement fédéral souhaitera accélérer la construction d’une infrastructure plus propre, il versera des fonds pour faciliter les travaux, en particulier dans l’optique de l’abordabilité pour les Canadiens.

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Vancouver

Nouvelles 51 - mars 2023


L’édition 2023 de L’état de l’industrie canadienne de l’électricité ayant pour thème « Bâtissons » a été lancée le 28 février dernier lors de la conférence GLOBExCHANGE

Bonjour Francis. Le thème de L’état de l’industrie canadienne de l’électricité est « Bâtissons ». Pouvez-vous nous expliquer pourquoi cette notion a été choisie comme thème global de l’édition 2023 du rapport?

Depuis plusieurs années, nous savons exactement ce qu’il faut faire afin de respecter les engagements à atteindre la carboneutralité dans notre réseau d’ici 2035 et dans notre économie d’ici 2050. Mais le temps file. Plus nous attendons, plus il sera difficile et urgent de concrétiser ce rêve. Le seul moyen à notre disposition pour transformer ce rêve en réalité, c’est de passer rapidement à l’action pour bâtir dès maintenant le réseau de demain. Il nous reste 4 705 jours [au moment de l’entrevue]. Le 2 mars prochain, il n’en restera que 4 687.

Selon le rapport, l’un des plus grands dilemmes auxquels font face les compagnies d’électricité tient au fait que plus nous dépendrons de l’électricité, plus notre approvisionnement devra être fiable. Comment nos membres se préparent-ils à répondre à cet enjeu?

Nous employons le terme « dilemme » pour décrire cette situation, mais il s’agit d’un enjeu qui se présente dans le cas de toute avancée technologique importante. Lors de l’avènement de l’automobile il y a 120 ans, les gens se demandaient ce qui les attendait parce qu’ils dépendraient davantage de ce moyen de transport. Ce fut la même chose pour Internet – je me rappelle qu’il y a une quinzaine d’années, les gens s’inquiétaient de l’immense rôle vital que jouerait Internet lorsque tout se ferait sur ce réseau. Pourtant, nous semblons bien nous débrouiller.

Nos membres et le secteur s’adapteront à la situation comme à toute autre transformation majeure. Ils bâtiront ce qu’il faudra bâtir pour assurer le niveau de fiabilité qui sera nécessaire. Les choses évolueront de manière comparable à ce que nous avons vu dans le cas de certaines autres transformations technologiques : Internet, le téléphone, les transports… À mesure que ces innovations deviennent plus fréquentes et que la dépendance de la société à leur égard augmente, leur fiabilité gagne constamment en importance. Ce qui s’est produit par suite des changements technologiques précédents se reproduira dans ce cas‑ci. Nous assurerons le niveau de fiabilité qui sera nécessaire.

Il n’en demeure pas moins que la fiabilité prendra beaucoup plus d’importance. Le réseau que nous bâtirons sera différent de celui qui a été bâti il y a une centaine d’années.

Le 1er janvier 2023, il restait 4 748 jours avant la date fixée par le Canada pour rendre le réseau électrique carboneutre. Quelles sont les possibilités que notre secteur peut mettre à profit pour atteindre cet objectif?

Si on fait le calcul – qu’il s’agisse de la carboneutralité du réseau d’ici 2035 ou de celle de l’économie d’ici 2050 –, une réalité saute aux yeux. Pour atteindre ces objectifs, nous devons envisager toutes les options. Le secteur de l’électricité devra donc tirer parti de chaque kilowatt d’électricité à émissions nulles ou faibles, saisir toutes les possibilités d’accroître la connectivité dans l’ensemble du réseau de transport et de distribution jusqu’aux lieux de consommation, travailler avec le consommateur final afin de s’assurer que celui-ci utilise l’électricité de la façon la plus efficace possible et, enfin, améliorer la fiabilité.

D’après moi, les entreprises membres d’Électricité Canada saisiront toutes ces occasions – accroissement de la production, adoption massive et expansion des filières de l’énergie éolienne et solaire ainsi que du stockage d’énergie et meilleure mise à profit de nos capacités dans les filières nucléaire et hydroélectrique. Toutes les technologies – les énergies marines renouvelables, les parcs éoliens en mer, etc. – seront nécessaires.

Nous devrons aménager des interconnexions dans le réseau. Le transport de l’électricité deviendra de plus en plus important lui aussi. Et cela me ramène à votre question précédente : comment nous assurer que le réseau sera plus fiable lorsque notre consommation d’électricité augmentera? Eh bien, l’un des moyens d’y parvenir, c’est d’intégrer davantage les réseaux. Cela signifie qu’il faut renforcer l’infrastructure de transport et accroître l’interconnexion entre les réseaux de distribution. Cela signifie aussi qu’il faut adopter davantage de solutions locales et de solutions axées sur le consommateur final.

D’après vous, quelle est la principale chose que les lecteurs pourraient retirer de ce rapport?

Je veux qu’il reste deux choses aux lecteurs : un sentiment d’urgence et un sentiment d’optimisme.

Nous devons vraiment passer à l’action et le faire rapidement. Nous rêvons d’un avenir propre. Lorsque l’on songe à la forme que pourrait prendre une économie carboneutre en 2050, c’est le rêve d’un avenir meilleur, plus propre et plus fiable. Pour que ce rêve devienne réalité, nous devons ressentir un sentiment d’urgence afin de le concrétiser en nous y attaquant dès maintenant.

Je veux que les lecteurs ressentent aussi un sentiment d’optimisme face à ce que l’avenir nous réserve. Il faut reconnaître que l’on parle d’un rêve qui aura un effet bénéfique sur l’ensemble de la société. Rappelons-nous ce qui s’est passé en Ontario lorsque la province a abandonné les centrales au charbon. C’est dans les hôpitaux pour enfants que l’on observe les plus grandes retombées de cette mesure : le nombre d’enfants qui ont de la difficulté à respirer a énormément diminué. Depuis une vingtaine d’années, nous avons nettement amélioré la qualité de l’air dans la province. Pensez-y. Et pensez aussi aux mesures qui auront des retombées durables pour la société dans son ensemble si nous sommes en mesure de faire la transition vers une économie carboneutre et d’éliminer ou de compenser les émissions des combustibles fossiles. Si l’abandon des centrales au charbon a autant amélioré la qualité de vie de la population, la vision du passage à un monde carboneutre – celle d’un avenir plus propre et prometteur – est l’autre chose que j’aimerais que les gens en retiennent.

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Nouvelles 50 - février 2023

La publication sur l’engagement autochtone des membres d’Électricité Canada, intitulée « Prise de mesures : Collaboration avec les collectivités autochtones »

Affaires courantes a récemment interviewé Channa Perera, vice-président des affaires réglementaires et autochtones, au sujet de la dernière édition de la publication sur l’engagement autochtone des membres d’Électricité Canada, intitulée « Prise de mesures : Collaboration avec les collectivités autochtones ».

Bonjour Channa. L’article indique que la présence des peuples autochtones dans le secteur de l’électricité s’est accrue au cours des dernières années. Y a-t-il un domaine particulier qui vous emballe à cet égard ?

Même si j’aimerais choisir un domaine en particulier, chacun des quatre piliers et initiatives énumérés dans le rapport, soit l’éducation et la formation, l’emploi, les partenariats d’affaires et le renforcement des capacités, me passionne parce qu’ils contribuent tous, à leur façon, à promouvoir la réconciliation avec les peuples autochtones. L’engagement et l’inclusion des peuples autochtones ont connu une croissance significative au cours de la dernière décennie. L’ingéniosité dont font preuve les membres dans leurs initiatives visant à enrichir les collectivités autochtones et à faire progresser la réconciliation m’encourage beaucoup.

Les initiatives des membres énumérées dans ce rapport sont une réponse aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation (CVR). De quelle manière le secteur de l’électricité s’est-il engagé de manière significative dans les appels à l’action de la CVR ?

Pour vous donner un aperçu du contexte, la Commission de vérité et de réconciliation a demandé aux entreprises d’intensifier leurs actions en matière de consultation des peuples autochtones, d’établir des relations significatives, de fournir des emplois et des formations équitables et de sensibiliser la direction et le personnel à l’histoire des peuples autochtones. Comme le montre ce rapport, la CVR a donné une orientation claire au secteur et la réponse de nos membres m’encourage beaucoup.

Nous faisons des progrès considérables en ce qui concerne les questions suivantes : la sensibilisation culturelle, le soutien à l’éducation, à la formation et à l’emploi des peuples autochtones, l’établissement de partenariats économiques fondés sur l’équité et d’autres formes de partenariats, y compris les contrats d’approvisionnement, et le renforcement des capacités locales des peuples autochtones pour leur permettre de s’engager avec nous en tant que partenaires égaux.

Le Canada s’est engagé à rendre son réseau électrique carboneutre d’ici 2035. Comment la participation des peuples autochtones peut-elle contribuer à la réalisation de cet objectif ?

La réalisation des objectifs du Canada en matière de carboneutralité constitue un défi de taille, mais sans un engagement significatif des peuples autochtones, notamment en matière de consultation et de partage des avantages, cette tâche sera impossible à accomplir. Nous devons continuer à investir dans des initiatives de sensibilisation aux valeurs culturelles et aux pratiques autochtones en matière de prise de décision, d’éducation, de formation et d’emploi. Plus important encore, nous devons faire des efforts pour permettre leur pleine participation économique en leur donnant accès au capital. Nous sommes sur la bonne voie, mais ne vous y trompez pas, les gouvernements et l’industrie ont encore beaucoup de travail à faire pour assurer la pleine participation économique des peuples autochtones à la transition vers la carboneutralité au Canada.

Quelle est la principale leçon que vous voulez que les lecteurs retiennent de ce rapport ?

La principale conclusion de ce rapport est que l’industrie de l’électricité prend des mesures concrètes pour faire progresser la réconciliation des peuples autochtones au Canada. J’espère que ce rapport pourra informer et inspirer les entreprises, tant au sein de l’industrie de l’électricité qu’à l’extérieur, à prendre des mesures significatives pour faire progresser la réconciliation afin de contribuer à la création d’une société plus inclusive et plus juste.

La version française du rapport Place à l’action : collaboration avec les communautés autochtones sera mis en ligne le 10 février prochain dans le site Web electricite.ca.

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Nouvelles 49 - février 2023

Électricité Canada présente le Prix pour les femmes dans le secteur de l’électricité

En collaboration avec l’organisme Women of Powerline Technicians (Women of PLT), Électricité Canada lance un nouveau prix pour reconnaître les chefs de file de nos entreprises membres qui contribuent de façon tangible à créer un environnement propice à l’avancement des femmes dans le secteur de l’électricité.

Le prix vise particulièrement à récompenser une personne ou une équipe qui a fait preuve d’une détermination exemplaire pour faire progresser les femmes à différents égards au sein de son entreprise — dans sa structure organisationnelle, ses processus et ses résultats — et dont les efforts se sont traduits par une augmentation du nombre de femmes en poste dans les entreprises membres à travers le Canada.

Le secteur canadien de l’électricité, comme de nombreux autres secteurs économiques au Canada, s’efforce de faire progresser l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI). Électricité Canada est fière de reconnaître le travail important et le dévouement dont font preuve ses entreprises membres au fil des ans pour créer, favoriser et promouvoir une main-d’œuvre inclusive. En décembre 2020, Électricité Canada a publié un document d’engagement collectif à l’échelle de l’industrie, approuvé par le conseil d’administration, visant à améliorer l’EDI dans l’industrie de l’électricité et a travaillé en étroite collaboration avec ses membres sur de nouvelles initiatives, des avancées et des mesures visant à souligner le travail des personnes qui pavent la voie.

Les candidatures pour ce prix sont acceptées jusqu’au 28 février 2023 et peuvent être soumises par un collègue ou par un autre membre d’Électricité Canada.

Critères pour les mises en candidature :

  • Être membre en règle d’Électricité Canada.
  • Avoir clairement démontré un sens du leadership, un dévouement et une incidence positive sur la promotion des femmes dans le secteur de l’électricité au Canada.
  • Avoir démontré sa capacité à défendre les femmes au sein de son organisation, ce qui a permis d’améliorer l’équité, la diversité et l’inclusion au sein de l’entreprise
  • Le prix sera présenté au cours du Symposium sur les relations de travail de 2023 organisé par Électricité Canada.

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