D’ordinaire, lorsqu’une panne survient, l’exploitant d’une centrale électrique peut toujours compter sur le réseau pour maintenir le fonctionnement de ses systèmes internes (éclairage, systèmes de données, télécommunications et autres équipements auxiliaires) pour démarrer un groupe turbo-alternateur et le maintenir en marche. Cependant, en cas de panne généralisée causée par une défaillance d’équipement ou une catastrophe naturelle, le réseau électrique pourrait être complètement hors service et ne pas être en mesure de fournir de l’électricité. Les centrales touchées doivent alors démarrer un groupe turbo-alternateur hors tension sans avoir la possibilité de recourir à l’énergie externe fournie par le réseau. C’est ce qu’on appelle le « redémarrage à froid ».
On procède à un redémarrage à froid en recourant à des centrales ou à des groupes turbo-alternateurs capables de fournir l’énergie nécessaire au rétablissement du réseau électrique, c’est-à-dire pouvant produire la quantité minimale d’énergie électrique nécessaire pour amorcer le réseau (y compris d’autres centrales et le réseau de transport et de distribution). Idéalement, il faut un minimum de temps, de combustible et d’équipement pour procéder à un redémarrage à froid. Ces besoins ont préparé le terrain pour plusieurs technologies de production d’électricité : groupes électrogènes diesel, groupes de production hydroélectrique, turbines à combustion, systèmes à cycle combiné, sources d’énergie renouvelables à échelle industrielle, etc.