Investir dans l’infrastructure d’énergie propre

Le Canada aura besoin d’une plus grande quantité d’électricité pour répondre aux futurs besoins en énergie propre. Il doit investir dans l’infrastructure énergétique non polluante.

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Le Canada devra construire beaucoup plus d’infrastructures électriques au cours des prochaines décennies. D’après les estimations du gouvernement fédéral, les besoins en énergie propre pourraient tripler d’ici 2050, ce qui nécessitera des investissements substantiels, qui s’ajouteront à ceux destinés au remplacement d’installations. À l’heure actuelle, les projets dans le secteur de l’électricité sont en tête de la liste des très grands projets d’infrastructure canadiens établie par la revue ReNew Canada.

Ce sera une tâche colossale de réaliser des travaux de construction de cette ampleur, tout en s’assurant que le réseau demeure fiable et abordable. Et la facture sera élevée : selon les estimations du Conference Board du Canada, le secteur de l’électricité devra investir au moins 1,7 billion de dollars pour permettre l’atteinte des objectifs de lutte contre les changements climatiques que le gouvernement s’est fixés pour le milieu du siècle.

Il sera essentiel de favoriser un environnement stable afin que les entreprises fassent ces investissements. C’est pourquoi on devra absolument veiller à la stabilité, à la prévisibilité et à la rapidité d’action pour que le gouvernement donne le feu vert aux projets.

La situation est déjà difficile. Sur la scène fédérale, le secteur de l’électricité est assujetti à plus de 90 règlements et à des dizaines de lois. Il doit aussi souvent se conformer à des obligations similaires imposées par les provinces et les territoires. Le processus d’approbation prend des années, même quand les projets sont simples; il prend parfois plus d’une dizaine d’années dans le cas des projets complexes. Outre les délais, ce processus requiert des dépenses considérables alors que l’approbation est incertaine.

Le Canada a besoin de processus robustes et rigoureux pour s’assurer que les projets sont sûrs et en réduire les répercussions. Ces processus doivent être clairs, prévisibles et ciblés. Autrement, les promoteurs pourraient être dissuadés de construire l’infrastructure énergétique dont le pays a besoin d’entrée de jeu.