Atténuation des dommages causés par des animaux

L’atténuation des dommages causés à l’équipement de distribution d’électricité par le contact d’animaux permet d’améliorer la fiabilité du réseau, de limiter les pannes pour la clientèle et de réduire les coûts d’exploitation et d’entretien.

Aperçu

Le contact des animaux avec l’équipement de distribution provoque des pannes de courant et réduit la fiabilité du réseau électrique. Selon le rapport d'Électricité Canada 2020 Distribution System Performance: A Service Continuity Annual Report (en anglais), environ 26 % des pannes sont dues à des causes extérieures et à des facteurs inconnus, notamment les animaux.

Selon une enquête menée par Électricité Canada, les écureuils sont à l’origine de 75 % des pannes attribuables aux animaux dans un territoire de desserte, suivis par les ratons laveurs et les oiseaux, qui sont responsables de 30 % des interruptions. Les stratégies d’atténuation mises en œuvre peuvent varier d’une entreprise à l’autre en raison des différences observées dans les populations animales entre les zones géographiques. Il est important de comprendre le comportement et l’habitat des animaux pour mettre en œuvre une stratégie d’atténuation efficace.

Les entreprises de services publics au Canada ont adopté différentes stratégies :

  • pose d’un anneau électrostatique ou d’une gaine caoutchoutée sur les transformateurs
  • installation d’un disjoncteur à réenclenchement à vide TripSaver II,
  • remplacement des poteaux en bois par des poteaux en béton, en matériau composite ou en métal,
  • remplacement de conducteurs nus par des conducteurs revêtus d’un isolant Hendrix,
  • raccourcissement des cycles d’élagage des arbres, etc.

Ces entreprises ont parfois besoin d’utiliser certains types de protecteurs conçus pour s’ajuster parfaitement ou, encore, d’une stratégie combinant le recours à des protecteurs et à des barrières en fonction des exigences et des configurations uniques de l’équipement et des espèces qui posent un risque pour leur réseau de distribution.

Étude de cas

Avant les Jeux olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, BC Hydro a fait appel à Cantega Technologies Inc. pour résoudre les problèmes de pannes de courant causées par des animaux qu’elle éprouvait depuis longtemps dans ses postes électriques. L’entreprise ne voulait pas courir le risque qu’une panne survienne pendant que le monde entier aurait les yeux rivés sur les Jeux. Afin de limiter le risque de pannes, BC Hydro a notamment installé des protecteurs Greenjacket conçus par Cantega dans sept de ses postes. Les Jeux ont été couronnés de succès, sans aucune interruption de service.

AltaLink a recours à une stratégie similaire en 2005. Elle a utilisé le système Greenjacket pour prévenir les pannes causées par les animaux et améliorer la fiabilité. Grâce à ce système, l’entreprise a amélioré de 95 % son rendement au chapitre de la durée des interruptions d’alimentation de la charge dans ses postes situés dans des zones où les contacts avec les animaux sauvages et les interruptions de service étaient fréquents.

Le saviez-vous?

Les pratiques d'atténuation dépendent fortement des réglementations fédérales qui assurent la protection des animaux. Les services publics doivent s'assurer qu'ils respectent pleinement les lois fédérales sur la cruauté envers les animaux avant de mettre en œuvre toute nouvelle stratégie d'atténuation. Ces lois ont été initialement promulguées dans le Code criminel du Canada en 1892. Les provinces sont habilitées à prendre des règlements et à donner aux municipalités le pouvoir d’adopter leurs propres règlements.

  • Les articles 444 à 447 du Code criminel du Canada constituent les principales mesures législatives fédérales qui protègent les animaux. Le Code interdit de causer « à un animal ou un oiseau une douleur, souffrance ou blessure, sans nécessité » et de lui causer « par négligence volontaire [...] une blessure ou lésion ».

Certaines espèces, en particulier les oiseaux, sont protégées en vertu des lois environnementales (telles que la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs